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Travaillons à la fin des Presidents- messies pour changer la politique

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Dans notre pays, l’élection présidentielle est présentée comme la rencontre d’un homme et de son peuple. Une disposition de la loi électorale ne dit-elle pas que pour l’élection du Président de la République « la déclaration des candidatures est faite à titre personnel…» ? Cette conception de choix des dirigeants est liée à une vision de l’institution présidentielle et à une culture du pouvoir. Dans les faits chez nous, ce choix se traduit par un fléchissement de l’intérêt général qui cède le pas devant des formes détournées de pouvoir personnel et de promotion d’intérêts personnels (isolés ou juxtaposés) quelque soit l'engagement des candidats. Dans notre contexte, le régime "présidentialiste" offre à la personne élue les moyens institutionnels de domination absolue sur l’appareil d'Etat et d’instrumentalisation de tous les contre-pouvoirs institutionnels et non-institutionnels. L’institution présidentielle est politiquement et socialement perçue comme le seu...

Relancer la reforme de décentralisation pour sortir de la crise

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Dans son discours à l'occasion de la commémoration du 24ème anniversaire des événements du 26 mars 1991, le Président Dioncounda Traoré a parlé d es défis auxquels notre pays est confronté et que nous devons relever pour une sortie durable de crise. Ces défis sont énormes et multiformes. Pour le Président de la République par intérim et il n'est pas seul, la relance du processus de décentralisation doit figurer parmi les premières priorités de l'après transition. Dans ce discours, il rappelait que la reforme de la décentralisation de la gestion publique était " la résultante concrète du consensus que notre pays devait être géré autrement en donnant au citoyen plus de responsabilités". il reconnaissait aussi que cette réforme majeure a connu l’enlisement ces dernières années. Pour lui, "Il est impératif de remettre en selle cette reforme parce qu’elle participe de la justice sociale et de l’équité, elle participe du minimum démocratique et elle est la ...

Merci, merci, merci et après

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Depuis le putsch politico-militaire du 22 mars 2012, le mot français le plus entendu au Mali et qui sort de la bouche des maliennes et maliens de toutes catégories est : merci, merci et encore merci . Merci aux Chefs d'Etat de la CEDEAO qui ont exigé fermement le retour de la Constitution du 21 février 1992 et sauvé le processus démocratique malien et ses acquis. Merci à François Hollande qui a envoyé, avec volontarisme, Serval repousser les narco-trafiquants et les bandes de terroristes hors du territoire national qu'ils avaient occupé par la force et qu'ils géraient par la terreur. Merci à Idriss Deby Itno qui, avec son armée de guerriers, est venu mettre un peu d'Afrique dans la reconquête du territoire malien. Merci à la France et à l'Union Européenne pour leur engagement pour la mobilisation sans précédant de la communauté internationale autour du dossier de la reconstruction et de la sortie de crise. Merci aux Nations Unies et au Conseil de sécurité...

Que dieu sauve le Mali (suite)

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Le dépôt de ma candidature, suite à l'appel à la candidature lancé par mon Parti, semble avoir créé la surprise et même soulevé des interrogations dans certains milieux. Je veux apporter les précisions suivantes : D'une part, que je ne suis candidat à l'élection présidentielle qu'à partir du moment où le Comité Exécutif et la Conférence Nationale me choisiront comme le candidat du Parti. Pour le moment je ne suis qu'un simple candidat à la candidature. D'autre part, mon Parti, conformément à nos textes, a adressé un appel à candidature à toutes les militantes et à tous les militants qui s'estiment capable de prétendre à cette responsabilité suprême de notre pays. J'estime que mon parcours politique et professionnel, ma connaissance du pays et mon ouverture sur l'Afrique et le monde me permettent d'offrir mes service en toute humilité. Aujourd'hui, notre pays joue son existence en Afrique et dans le monde. Enfin, comme j'ai eu déj...

Que Dieu sauve le Mali (suite)

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Cheick Modibo Diarra, le Premier Ministre plein pouvoir, vient d'être démissionnée par la junte du 21 mars 2012 et mis en résidence surveillée. Ce n'est pas une surprise, car depuis plusieurs semaines tous les observateurs avisés de la scène politique savaient que sa tête était mise à prix par cela même qui ont été ses mentors. C'est une virgule que les putschistes viennent de placer dans l'écriture du "roman" de la transition mais pas encore le point final. En démocrate et républicain convaincu, je ne peux que condamner cet acte. Même si je souhaitais ce départ, la forme n'y est pas et c'est important. Un nouvel épisode de la transition s'est ouvert avec l'arrivée de Diango Sissoko, qui n'est pas un inconnu au Mali, comme nouveau Premier Ministre. Avant de connaître la suite, cette nomination nous sors fort heureusement d'un ostracisme étrange à l'égard de tous ceux qui ont été impliqués dans la gestion au haut niveau de l'E...

Que Dieu sauve le Mali (suite)

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Les pêcheurs en eau trouble ont repris du service. La rengaine "entrons et sortons par la même porte" nous est resservie par des entremetteurs-médiateurs-coxeurs de service. Voilà que tout ce beau monde veut contribuer, chacun pour ses raisons propres, à la tenue des "concertations nationales" afin que les maliennes et maliens se parlent et se mettent d'accord pour une sortie honorable de crise. Je suis un partisan passionné de la recherche de consensus pour la prise de décision publique. J'ai, à maintes, eu l'occasion de dire et d'écrire que, dans nos modalités de gestion publique, nous devons faire de la recherche du consensus la règle et du vote l'exception. Je clarifie en disant que je parle bien de la recherche du consensus, comme modalité de prise de décision et non de l'unanimisme qui nous a été servi pendant dix ans par le système ATT. Je vous promets de revenir amplement sur ce sujet une prochaine fois. Pour revenir aux fameuse...

Que Dieu sauve le Mali (suite)

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Ce ne sont pas les concertations nationales qui sont un problème, mais c'est le Premier Ministre, malgré toutes les chances qui lui été données, qui se révèle être le véritable problème. Si, dès sa nomination par l'accord cadre, il avait fait preuve d'un peu de modestie, d'ouverture d'esprit et de respect pour ses inévitables interlocuteurs, notre pays n'en serait pas à ce point aujourd'hui. Il est venu avec son équipe et avec une seule préoccupation qui reste encore son unique agenda. Comment gagner les élections présidentielles à la sortie de la transition qu'il doit gérer ? Sortir le Mali de la crise le préoccupe moins que de profiter de cette crise pour se hisser au pouvoir. C'est la raison pour laquelle dès son installation, il a divisé au lieu de chercher à rassembler les maliens. Encore aujourd'hui, malgré tous les efforts d'excuses que je m'évertue à lui trouver, je demeure convaincu qu'il n'est simplement pas l'...