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Affichage des articles du 2013

Que Dieu sauve le Mali (suite)

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Pendant la transition, pour décrire la situation de notre pays aux nombreux visiteurs de la Présidence de la République, je comparais le Mali a un camion qui est tombé en panne en pleine brousse. Je précisais ensuite que l'objet de la transition n'était pas de réparer le camion, mais de le dépanner pour qu'il puisse atteindre le prochain garage en vu d'une réparation. L'objet principal du dépannage consistant à ramener le pays dans une situation de normalité républicaine, suite à la reconquête de l'intégralité du territoire national, l'élection d'un Président de République plein pouvoir et la préparation des élections législatives. Avec l'élection du Président de la République et des députés, voilà le Mali bien ré-assis. Il n'est pas encore debout, mais l'espoir est permis. C'est une question de volonté, d'engagement, de travail et de temps. Mais il faut surtout éviter de penser que la crise est passée et que l'on peut repr

Que Dieu sauve le Mali (suite)

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En janvier 2013, le Président français François Hollande a pris la décision, sur la demande du President par intérim Dioncounda Traoré, d'envoyer les troupes de l'Opération Serval arracher le Mali des griffes des groupes jihadistes. Ces derniers, après avoir occupé toutes les régions du Nord et une partie de la Région de Mopti pendant de long mois, avait décidé de soumettre l'ensemble du territoire national, voire plus à leur diktat. La France, qui a tenu à avoir le parrainage des Nations-Unies, a mis dans un premier temps en avant la solidarité avec le peuple malien et le devoir de reconnaissance de la France vis à vis du pays des tirailleurs soudanais qui ont contribué à sortir le peuple français des griffes d'Hitler. Au fil des mois qui passent, l'opinion publique malienne semble découvrir que le discours de bon sentiment du Président Hollande précède la recherche d'intérêts bien compris de la France. La reconnaissance des maliens fait de plus en plus

Des propositions pour relancer la reforme de la décentralisation au Mali

1. Au début des années 1990, la République du Mali, s’est engagé dans la préparation et la mise en œuvre d’une reforme de décentralisation de la gestion publique.  Les deux grandes ambitions qui portent cette reforme majeure de la 3 ème République sont d’une part l’approfondissement du processus démocratique en construction et la promotion d’une approche de développement portée par les acteurs locaux d’autre part. Ces deux grandes ambitions étaient articulées sur le défi majeur de la réforme de l’Etat/Nation centralisé, d’inspiration jacobine, en place depuis l’accession du pays à l’indépendance et qui a fini par montrer toutes ses limites.

Travaillons à la fin des Presidents- messies pour changer la politique

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Dans notre pays, l’élection présidentielle est présentée comme la rencontre d’un homme et de son peuple. Une disposition de la loi électorale ne dit-elle pas que pour l’élection du Président de la République « la déclaration des candidatures est faite à titre personnel…» ? Cette conception de choix des dirigeants est liée à une vision de l’institution présidentielle et à une culture du pouvoir. Dans les faits chez nous, ce choix se traduit par un fléchissement de l’intérêt général qui cède le pas devant des formes détournées de pouvoir personnel et de promotion d’intérêts personnels (isolés ou juxtaposés) quelque soit l'engagement des candidats. Dans notre contexte, le régime "présidentialiste" offre à la personne élue les moyens institutionnels de domination absolue sur l’appareil d'Etat et d’instrumentalisation de tous les contre-pouvoirs institutionnels et non-institutionnels. L’institution présidentielle est politiquement et socialement perçue comme le seu

Relancer la reforme de décentralisation pour sortir de la crise

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Dans son discours à l'occasion de la commémoration du 24ème anniversaire des événements du 26 mars 1991, le Président Dioncounda Traoré a parlé d es défis auxquels notre pays est confronté et que nous devons relever pour une sortie durable de crise. Ces défis sont énormes et multiformes. Pour le Président de la République par intérim et il n'est pas seul, la relance du processus de décentralisation doit figurer parmi les premières priorités de l'après transition. Dans ce discours, il rappelait que la reforme de la décentralisation de la gestion publique était " la résultante concrète du consensus que notre pays devait être géré autrement en donnant au citoyen plus de responsabilités". il reconnaissait aussi que cette réforme majeure a connu l’enlisement ces dernières années. Pour lui, "Il est impératif de remettre en selle cette reforme parce qu’elle participe de la justice sociale et de l’équité, elle participe du minimum démocratique et elle est la

Merci, merci, merci et après

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Depuis le putsch politico-militaire du 22 mars 2012, le mot français le plus entendu au Mali et qui sort de la bouche des maliennes et maliens de toutes catégories est : merci, merci et encore merci . Merci aux Chefs d'Etat de la CEDEAO qui ont exigé fermement le retour de la Constitution du 21 février 1992 et sauvé le processus démocratique malien et ses acquis. Merci à François Hollande qui a envoyé, avec volontarisme, Serval repousser les narco-trafiquants et les bandes de terroristes hors du territoire national qu'ils avaient occupé par la force et qu'ils géraient par la terreur. Merci à Idriss Deby Itno qui, avec son armée de guerriers, est venu mettre un peu d'Afrique dans la reconquête du territoire malien. Merci à la France et à l'Union Européenne pour leur engagement pour la mobilisation sans précédant de la communauté internationale autour du dossier de la reconstruction et de la sortie de crise. Merci aux Nations Unies et au Conseil de sécurité

Que dieu sauve le Mali (suite)

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Le dépôt de ma candidature, suite à l'appel à la candidature lancé par mon Parti, semble avoir créé la surprise et même soulevé des interrogations dans certains milieux. Je veux apporter les précisions suivantes : D'une part, que je ne suis candidat à l'élection présidentielle qu'à partir du moment où le Comité Exécutif et la Conférence Nationale me choisiront comme le candidat du Parti. Pour le moment je ne suis qu'un simple candidat à la candidature. D'autre part, mon Parti, conformément à nos textes, a adressé un appel à candidature à toutes les militantes et à tous les militants qui s'estiment capable de prétendre à cette responsabilité suprême de notre pays. J'estime que mon parcours politique et professionnel, ma connaissance du pays et mon ouverture sur l'Afrique et le monde me permettent d'offrir mes service en toute humilité. Aujourd'hui, notre pays joue son existence en Afrique et dans le monde. Enfin, comme j'ai eu déj